L’abbaye Saint-André

Cette abbatiale a été construite en granit, matériau local et est de style roman Limousin avec des influences gothiques, telles que les rosaces de chaque côté, car elle fut construite sur plusieurs siècles et remodelée à travers le temps. Voici son histoire :

Vers la fin du 11ème siècle (1085), Archambaud III, vicomte de Comborn, en raison d’une conduite indigne, fonda le monastère de Meymac. Ce fut d’abord un prieuré (communauté religieuse sous l’autorité d’un prieur) qui dépendait de l’abbaye d’Uzerche. Mais suite à l’intrigue d’un moine qui, de sa propre autorité, voulut ériger le prieuré en abbaye (couvent de règle bénédictine) et s’en attribuer la direction, il y eut de longues discussions parfois très vives entre le cloître d’Uzerche et celui de Meymac. Le moine finit par céder mais le titre d’abbaye resta acquis (1146).

Aujourd’hui seuls deux bâtiments de l’abbaye perdurent.

Abbaye Saint-AndréAu cours des siècles une partie du cloître a disparu pendant les guerres de religion (16ème siècle). Puis, il a été rebâti par les moines mauristes qui ont repris en main le monastère. Il est détruit définitivement à la Révolution Française en 1789. L’abbaye perd peu à peu de son prestige et le 27 Janvier 1791, les derniers moines quittent les lieux où ils n’étaient plus que 5.

Le monastère est ensuite vendu comme bien national par lots successifs. Jusqu’en 1824, l’abbaye est menacée et elle est sauvée par son classement aux Monuments Historiques en 1840 par Prosper Mérimée. Des campagnes de travaux à partir de 1846 contribuent à sa rénovation complète. A travers le temps elle devient tour à tour caserne, grenier à foin, écurie, presbytère, école communale, poste, colonie de vacances, maison des jeunes…

Depuis les années 80 elle abrite dans son aile Est le Musée d’Archéologie & du Patrimoine Marius Vazeilles et dans son aile Sud le Centre d’Art Contemporain.